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Elle était dans l'encadrement de la porte et je ne la voyais que de dos, presque nue avec seulement un petit slip blanc sur les fesses. Ses longs cheveux roux tombaient en cascade sur son dos et couvraient la rondeur d'un sein que j'apercevais à peine. Moi j'étais complètement à poil, la queue dressée. Elle me faisait bander, vraiment bander. D'un autre côté elle était tellement belle, sa grosse bouche rouge et ses grands yeux ocres me brûlaient le corps. Sa peau sentait le miel et l'amande. Je savais qu'elle m'attendait, je lui avais dit que je partais me changer, je crois que j'étais allé faire ça pour me donner une contenance: je ne savais pas trop quoi faire devant cette fille. Elle jouait avec ses cheveux en fredonnant, un petit sourire tranquille sur sa grosse bouche rouge qui me brûlait le corps. Je lui aurai dévoré si on se connaissait pas si peu, je lui aurai mangé même tout le visage tant il était beau. Pour le moment je crois que j'avais au moins le droit de l'embrasser. J'avais envie de lui murmurer à l'oreille des mots d'amour que je ne pensais pas, des mots d'amour que j'avais dit mille fois. J'avais envie de les lui dire parce qu'elle était la plus belle fille que j'avais jamais eu, parce que j'aurai aimé penser ces mots et que peut-être, sûrement, je les penserai un jour, bientôt. En tout cas j'en avais très envie. Mais j'étais un mec timide qui n'a jamais su mentir alors je lui ai touché l'épaule en lui disant des choses que je pensais et que ma queue confirmait. J'avais peur qu'elle pense que je n'aimais que son corps parce que ce n'était pas vrai: j'aimais ce qu'elle disait. Sûrement parce que c'était dit par la plus belle tête que j'avais jamais vue mais aussi parce que c'était beau ce qu'elle disait, j'étais bien quand je l'écoutais. Quand elle a tourné la tête vers moi, j'ai cru exploser et tout d'un coup j'ai pensé à l'autre, à celle d'avant et peut-être aussi à toutes celles que j'avais aimées. J'ai pensé à cette fille qui avait dépassé toutes les autres, pour qui j'avais tout donné et qui avait failli me crever. J'y ai pensé et j'ai soudain eu envie de lui écrire pour lui dire qu'il y avait plus belle qu'elle sur Terre, qu'à mes yeux il y avait mieux qu'elle et que finalement, là où j'étais le mieux c'était loin, très loin d'elle, dans les bras de cette rousse qui me brûlait le corps et m'apaisait tout à la fois. J'avais envie de lui dire que le bonheur n'est pas dans les cris, ni dans le coeur qui meurt d'amour, le bonheur, l'amour, toutes ces choses qu'on pensait connaître, elles sont là, dans cette fille sublime qui m'apprend respirer, qui me vide la tête. Enfin. J'avais envie de lui dire que oui, la passion plus jamais mais ça n'était pas grave, puisque le bonheur n'y était pas. Alors j'ai oublié la blonde d'hier pour prendre la rousse d'aujourd'hui dans mes bras, j'ai roulé ma tête dans l'épaisse masse de ses cheveux et j'ai murmuré tous ces mots d'amour qui n'attendaient que ça pour sortir.
J'aime ces mots.